mercredi, décembre 30, 2009

Quand le banal devient démesure

Les nuits ne sont pas toujours de tout repos ici. Bébé se réveille plusieurs fois par semaine aux petites heures du matin et il n'est pas rare que je me fasse réveiller par un parasite nocturne qui aime bien venir en catimini se coller contre sa maman (et monopoliser presque toute sa place).

Or, cette semaine, je fus réveillée pour un nouveau motif: un jeune homme de quatre ans était en panique aigue dans la salle de bain. Le problème? La pompe à savon était vide et il ne pouvait pas se laver les mains après avoir été à la toilette. Après avoir résolu de transvider lui-même le bidon de savon liquide dans la pompe, panique again: le bidon était vide. Pleurs hystériques pour que je vienne à sa rescousse. Hors de question de simplement se rincer les mains ou de faire comme ses frères et retourner se coucher sans délai. Depuis la salle de bain, trois heures du mat', à travers ses sanglots, il mâchouillait sa peur "d'attraper des bactéries".

Petit coup de coude à l'homme qui dormait paisiblement. Il sortit du lit pour aller recoucher le marmot.

Nuit suivante: même scénario. Phobie des bactéries suite au pipi nocturne et à la pompe toujours pas remplie. À travers ses cris, il revendiquait du savon pour tuer les bactéries. Je le sommai de prendre le savon de la baignoire. Il s'exécuta, encore en proie à une forte angoisse. Petit coup de coude à l'homme, disponible pour se lever mais un peu trop sonné pour réaliser la hantise qui s'était emparée de notre fils.

Le lendemain, je songeai à la situation la tête reposée. Nous ne sommes vraiment pas aseptisation "freak" ici. J'apprécie une maison propre et rangée, je me lave les mains très souvent, incite mes enfants à faire de même mais sans plus. Nous lavons nos mains "pour tuer les microbes" et sommes rarement malades. Parce qu'on touche à bcp de choses qui ont été manipulées par bcp de gens, on tente de limiter les dégâts. C'est tout.

Sauf que. Notre beau Thomas, lui, est décédé à cause d'une "vilaine" bactérie. C'est ainsi qu'on l'appelle, ici. Que je l'appelle. Je parle parfois de Thomas avec Frédéric. Pour qu'il le connaisse un peu à travers mon souvenir, pour qu'il sache qu'il a existé, pour garder sa mémoire vivante. Je lui parle avec amour, tendresse, douceur. Un voile de nostalgie, aussi. Aucun propos lourd ou amer, si ce n'est que de la reconnaissance du fait que papa, moi et toute la famille avons eu beaucoup de peine.

Ces derniers temps, il valide régulièrement la raison pour laquelle Thomas n'est plus là: "C'est parce que son corps a pas été capable de se défendre contre la "vilaine" bactérie, hein mamaan?".

Je ne crains pas plus les bactéries maintenant qu'il y a 3¾ ans et par conséquent, je ne suis pas alarmiste dans mon approche avec mes enfants quand il est question d'agresseurs invisibles. Une bactérie, c'est généralement banal. On en meurt peu souvent parce que notre corps, quand il est en santé, sait bien se défendre et qu'on peut le soigner, aussi. Ce qui est arrivé à Thomas n'est pas très commun. C'est même plutôt rare. Mais cela, à quatre ans, comment le comprendre?

Pourtant, dans la tête de notre petit Frédéric, l'équation causale (irrationnelle) semble sans équivoque. J'ai peut-être malgré moi semé des peurs.

mardi, décembre 29, 2009

Les cadeaux et la gestion de l'argent de poche

La gestion de l'argent de poche des enfants soulève parfois des questionnements en la demeure. Qui devrait gérer l'argent des enfants? L'argent devrait-il aller à la caisse ou être dépensé allègrement par son nouveau heureux propriétaire?

Les dépenses des sous reçus ne sont pas toujours judicieuses. Nous avons ici plusieurs modèles de gestionnaires juvéniles: nous avons l'Économe, l'Investisseur-Goûteur dans toute entreprise de malbouffe, le Généreux qui dilapide en encourageant le dépanneur du coin et le quatrième est un mélange prudent des trois types.

Il y a quelques années, nous avons tranché: la moitié de l'argent reçu en cadeau doit obligatoirement être déposé à la caisse, l'autre moitié demeure à la disposition du jeune pour un achat qui lui tente mais qui doit préalablement être approuvé par maman (surtout chez les plus jeunes).

Ceci menant à cela (pour faire plaisir à Evelyne), deux de mes enfants ont accumulé un bon montant à la caisse et ont manifesté cette année le désir de s'offrir des cadeaux entre eux. Avoir un pouvoir d'achat, c'est tellement agréable! Si je suis habituellement plutôt rébarbative aux grosses dépenses, cette année, j'ai acquiescé.

Pourquoi? Eh bien parce que je n'ai jamais oublié, à cet âge, le bonheur que m'avait procuré le fait d'offrir à mon frère pour Noël un cadeau payé avec MON argent. Je lui avais offert une hideuse créature de plastique dur sur une espèce de bolide que j'avais payé 10$, ce qui pour l'époque (snif, je vieillis!) était considérable. Je n'avais pas eu suffisamment d'argent les années suivantes pour lui offrir autant mais qu'importe puisque mon bonheur de cette année-là avait été si grand qu'il avait rayonné au-delà des années suivantes.

Tout-Doux, en plus du cadeau destiné à deux (privilégiés) de ses frères, a voulu offrir un cadeau à son père. Il s'est lancé dans les dépenses, mon beau Loup. Il était si heureux de faire plaisir à son père "qui ne reçoit jamais de cadeau à Noël"! Il n'aura sans doute pas les moyens d'être aussi généreux chaque année mais peu importe, je sais que lui aussi, devenu adulte, se souviendra du bonheur de son "pouvoir" de son Noël 2009.

L'auto-régulation dans les familles nombreuses

Je regarde aller ma gang depuis un bon moment et je souris. Je peux affirmer, je crois, que plusieurs de mes "enseignements" sont en train de s'auto-réguler chez ma marmaille.

Comme dans toutes les familles, mes enfants savent ce qui est proscrit et ce qui ne l'est pas et se font un plaisir de dénoncer ce que l'autre a dit/fait/omis de dire/omis de faire (j'en ai un ici particulièrement doué pour ça). Je lève alors les yeux au ciel, exaspérée. Par contre, lorsque le phénomène se produit naturellement dans un but d'auto-régulation plutôt que de dénonciation, je m'étonne, souris et m'auto-congratule.

Ce fut le cas il y a quelques semaines lorsque Coco (8 ans), était absorbé par son bidule électronique tandis que Frédéric s'amusait à ses côtés. Ce dernier s'exclama une niaiserie référant à un nom de légume (de manière tout à fait ingénue) et Coco, ne lâchant pas des yeux son jeu, réprimanda son jeune frère pour l'énormité qu'il aurait pu dire lui même avec beaucoup plus de lucidité (et qui de sa part aurait été odieuse): "Franchement Frédéric, on dit pas ça. T'es vraiment vulgaire!"

Entre adultes, et même avec nos ados, on se lâche parfois un peu lousse dans le vocabulaire. Naturellement, par contre, on essaie de préserver les plus jeunes de nos "audaces" verbales. Les plus vieux ne toléreront pas ces mêmes écarts venus des plus jeunes. Il en va de même pour le comportement.

Pour les sorties, avoir des ados, c'est vraiment génial (même les "pas encore ados" sont serviables et coopératifs). Ils sont prêts avant nous, aident à préparer les tout-petits, à paqueter la voiture, à attacher les plus jeunes dans leurs sièges d'auto. Au resto, les plus vieux peuvent accompagner les plus jeunes à la toilette, les réprimander s'ils n'obéissent pas aux codes sociaux habituels dans les endroits publics (dans une volonté de ne pas avoir honte de leurs comportements bcp plus que par abus de pouvoir). Ils se rappellent entre eux quelques règles élémentaires de politesse si l'un d'entre eux a des failles. Les adultes peuvent disparaître quelques instants/heures en sachant que les ados sauront tenir courageusement le fort durant leur absence.

Leur gain d'autonomie me permet de prendre du recul pour observer ma gang autrement. Je suis fière de ce qu'ils deviennent, fière de les voir interagir, intégrer des convenances sociales, s'entraider (s'écoeurer, aussi). Ils sont beaux, intelligents, vifs. J'aime la finesse de leur esprit, leurs réparties, leurs différences, leur complicité. Même dans leur manière de se provoquer, ils sont stylés. Mes gars deviennent d'épatants jeunes hommes.

Les plus vieux développent des intérêts (hum hum!) que les plus jeunes n'ont pas encore. Dans des espaces restreints comme le resto ou la voiture, cela donne lieu à des échanges à demi-mots que les ados saisissent tandis que les plus jeunes (8-10 ans) ont l'esprit brouillé par des allusions trop pointues pour eux. Il en résulte des discussions adorablement loufoques.

Voilà là un aspect de la vie de famille nombreuse que je trouve absolument séduisant.

mercredi, décembre 23, 2009

Le temps des souhaits

À vous, fidèle lectorat qui agrémentez mes billets de vos commentaires, à vous, lecteurs-trices silencieux, je souhaite un très heureux temps des Fêtes.

Passez de bons moments avec ceux qui vous sont chers !

mercredi, décembre 16, 2009

Partir

Je sais pas pour vous mais ici, partir, ça relève du défi. Je veux dire partir de la maison, tout simplement. L'interminable processus du départ m'exaspérant, j'en ai sans doute déjà parlé.

Je regardais mon bel amoureux snoozer ce matin pour finalement sortir du lit, se préparer et partir travailler en moins de vingt minutes. Je suis carrément jalouse. Jalouse parce que partir avec juste ma petite personne à penser, je ne fais pas ça souvent et que je suis certaine que moi aussi, je saurais faire ça dans des délais records.

Dans les faits, ça se passe bien autrement pour moi. Le matin, il y a la séance obligatoire de colle-colle dans mon lit (qui souvent a lieu au moment où j'allais me lever alors je reste encore un peu pour accorder de l'importance à ce moment crucial influant directement sur l'humeur de Frédéric et qui est agréable parce qu'on se gave d'une petite dose d'affection sous la couette, encore à l'abri du stress de la journée).

Il y a ensuite le déjeuner des petits, leur habillage (incluant le défi "trouver une paire de bas" -je ne me soucie même plus qu'ils soient de la même paire), des collants propres pour Béatrice (je sais maintenant qu'un bébé fille, ça salit beaucoup, beaucoup de collants dans une semaine), obtenir coopération pour débarrasser son bol sur la table, ranger grosso moddo la cuisine, faire décoller le récalcitrant de son intérêt du moment pour qu'il se prépare, pousser, répéter, argumenter, se fâcher, finir par être brusque, pogner les nerfs, envoyer en réflexion parce que sous l'insistance de maman, le jeune homme aussi s'est énervé et a été impoli, laisser mijoter ledit fils dans sa chambre jusqu'à ce qu'il soit calme et parlable, habiller le bébé avec son ensemble de neige pendant qu'on répète encore après l'autre, rassembler les sacs à emmener avec soi, répéter, s'habiller soi-même, hop un petit pouisch-pouisch dans les cheveux, et hop un trait de rouge à lèvres.

Frédéric est enfin prêt (après avoir brandi la menace de lui confisquer le jouet qui l'absorbe tant), prendre le bébé et les nombreux sacs à travers l'entrée encombrée, se rendre compte que Frédéric a perdu une mitaine, chercher ladite maudite mitaine (ou la botte, ou la tuque mais peu importe, la quête d'un item est un incontournable), la trouver enfin au moment où bébé commence à avoir chaud, obtenir coopération pour marcher d'un pas raisonnable jusqu'à la voiture, trouver le moyen d'insérer la clé dans la serrure avec des bras si chargés, installer bébé dans son siège pendant qu'on appelle avec insistance le jeune homme occupé à sautiller sur de la glace qui craque (jusqu'à piétinement complet svp) ou défaire avec un bâton les mottes de neige laissées par la charrue, essayer de faire bouger les choses, de motiver les troupes en soupirant, espérer pouvoir enfin installer le jeune homme dans son siège au moment où il déboule avec ses grandes questions existentielles (toujours avant d'embarquer dans l'auto). Mon leitmotiv maintenant : je te répondrai lorsque tu seras installé.

Attacher enfin le jeune homme, démarrer, déblayer, dégivrer la voiture. Au besoin, pelleter. Rembarquer dans la voiture et répondre à la question à 100 $ précédemment posée.

Durée : Au moins 1h30, voire 2h.

Sortir seule réduit évidemment le temps de préparation, surtout avec de jeunes enfants. Pourtant, cela demeure nettement plus long que pour l'homme. Parce qu'ici, pour réussir à partir vite, il faut quasiment partir sur la pointe des pieds pour ne pas attirer l'attention.

J'ai la "chance" (oui, chance, même si cela est en train de menacer ma sérénité d'esprit) de pouvoir être à la maison avec les enfants. Les deux tout-petits fréquentent la garderie à temps partiel. Retourner travailler me fait de l'oeil. Pour me définir autrement qu'en maman, pour me valoriser, pour regagner ma liberté d'esprit qui a bcp souffert ces dernières années, pour me créer un autre univers où être reconnue pour d'autres raisons, pour le plaisir créatif, le social, l'esprit d'équipe, pour marcher dans un bureau sans m'enfarger dans des jouets, pour être interpellée par mon prénom, pour déambuler sans poussette, sans enfants, sans sac à couche. J'ai recommencé à envoyer des CV de manière très sélective. À la lumière de mes réflexions des derniers jours sur la lourdeur de la TÂCHE de simplement PARTIR, je me demande comment cela se passerait "si".

Mais comment est-ce possible de vivre en n'ayant pas cette flexibilité ? Les couples qui travaillent tous les deux tôt, ils font comment ? C'est un seul parent qui se tape l'infernale routine du matin, avec des contraintes de temps en plus ? Ce n'est pas frustrant pour le parent héritant de l'horaire le plus tardif que de porter ce stress fou ?

Décidément, si je retourne travailler, il me FAUT l'horaire le plus tôt afin de déléguer cette bousculade matinale.

Émoi

J'ai causé tout un émoi ce matin. Je suis généralement vigilante pour un tas de trucs mais cette fois, je n'ai pas réfléchi et cela a eu des conséquences désastreuses sur la préparation de la si belle fête de Noël.

Je vous en fais l'aveu: j'ai déballé un de mes cadeaux avant le temps. Oh, pas de manière intentionnelle mais pour le principal intéressé, le résultat fut le même.

C'est que, voyez-vous, j'ai tendance, quand ça traîne dans la maison à ramasser ça et là les objets égarés pour les remettre à leur place. Ce que j'ai fait avec la doudou de Frédéric qui avait bizarrement élu domicile sous le sapin. Je l'attrape au passage, en fais une boulette et exécute un lancer parfait qui aboutit sur le lit de son propriétaire.

Quelques instants plus tard, panique totale, crise de nerfs, émoi. "Est oùùùùùù ma doudouuuuuu?" dans une interminable plainte tellement chargée d'émotion que je n'y comprends rien. J'ai beau chercher, l'hystérie est si totale que je n'arrive pas à comprendre l'offense.

Du haut de ses quatre ans, il finit par se calmer et m'expliquer que mon cadeau de Noël était enveloppé dedans et que maintenant (en haussant tristement les épaules), ce ne sera plus une surprise parce que je l'ai vu.

Je réfléchis deux secondes et me dis en moi-même: "Il y avait un cadeau là-dedans?" Puis, je réalise : "Ah, l'$?$?%/@@ de lampe à l'huile miniature que l'on cherche désespérément à faire disparaître de la maison depuis deux semaines et qui finit toujours par aboutir à nouveau sur un bureau, le comptoir, la table, le divan, le plancher et que l'on kickerait volontiers juste pour ne plus la voir? Mon cadeau? C'était donc ça!"

La crise est passée. "Mon cadeau" est à nouveau emballé et soigneusement enroulé sous le sapin dans la doudou sacrifiée pour encore sept dodos afin de servir d'emballage particulier. Le calme est revenu. Je suis réellement choyée de la délicatesse de mon fils.

Autour du tronc de l'arbre, j'ai remarqué ce matin plusieurs contenants qui renferment des dessins, des blocs ou autres traîneries insipides jonchant habituellement le sol. Béatrice aussi a remarqué la nouveauté. Évidemment, elle s'est empressée d'aller jeter un oeil, de trimballer les plats, de les secouer pour entendre le bruit des objets à l'intérieur.

Hystérie again. Et Frédéric de se promener devant le sapin comme un gardien de but devant le filet en repoussant l'intrus qui hurle pour récupérer les fascinants plats de margarine.

"Il fauuuut pas touuusser aux caaaadeauuuux, c'est mes cadeauuux que z'ai faiiiiit! Béatissss est mésssante, elle veut tousser à mes cadeauuuux!"



Encore sept jours.

lundi, décembre 14, 2009

Montre-moi ton poil, je te dirai...

Spectacle de Noël à l'école de mes beaux mousquetaires ce matin. J'aime les voir si fébriles me chercher à travers les quelques parents présents, se tortiller de malaise ou encore chanter plus parce qu'il le faut que parce qu'ils y prennent plaisir.

J'avais fait de mon mieux pour rater les maternelles, juste pour ne pas brailler encore plus.

Je nous installe, Frédéric, Béatrice et moi sur les chaises du gymnase pendant que je discute avec un parent à mes côtés.

"Mo-mmmo...Mo-mmmmo, Moo-moooo" que répète inlassablement Béatrice. Je l'entends d'une oreille pendant que j'écoute le parent de l'autre. ("Mo-moooo", Mo-mmmmo!".) Fred tente de la divertir ("Mo-mmmo, Mo-mmmo!") tandis qu'incorrigible pie, je parle toujours ("Mo-mmmo, Mo-mmmmo.")

Je finis par me retourner vers elle et regarder vraiment ce qui l'excite autant. La femme devant elle porte ceci:












Momo, c'est le nom de notre chat.



:oD

dimanche, décembre 13, 2009

La préparation

La préparation aux Fêtes ressemble à ceci par chez-nous:



Des crèmes (je n'ai pas encore terminé). Ici: beurre corporel au café latte vanillé fait (entre autres) à base de beurres de café et de macadam, crème mains-corps au sucre d'érable (et un soupçon d'orange) et crème adoucissante pour talons.



Ici, mon "brand new" savon légèrement exfoliant à la rose. Je ne suis pas très "fleurs" dans mes préférences mais celui-là fleure vraiment bon!



Le jasmin-magnolia qui sent la "matante" me faisait craindre mais non, il fait fureur et j'ai dû en refaire une deuxième batch. Faut pas se fier à mon odorat qui préfère le sucré, apparemment. :0)



Puisqu'on aime les fleurs, savon pois de senteur et argile rouge.



Ici, savon ambré. Ado, je trippais sur une huile à l'ambre achetée dans une boutique sur St-Denis. Je n'en ai jamais retrouvé de la même sorte alors j'expérimente tout ce que je trouve à l'ambre jusqu'à ce que je retrouve l'odeur exacte de mes souvenirs. On y est pas tout à fait encore mais il sent très bon.



Savon miel, karité & avoine. J'en refais souvent, il est très apprécié celui-là. Il sent vraiment trop bon le miel, rien de trop sucré qui pourrait tomber sur le coeur, juste le bon savon artisanal. Je l'adore et devrai en refaire car presque toute cette batch est pour une cliente.



Des bombes de bain pour une cliente qui a décidé de n'offrir que des cadeaux artisanaux pour Noël. Pour les enfants, j'ai fait des bombes en forme de voiture, de coeurs et de pièces de casse-tête à fragrance de gomme balloune. Évidemment, elles sont fragiles. Frédéric a décidé d'assembler les pièces de casse-tête et ce qui devait arriver arriva...CRAC! Ok, on recommence! :o)



Une partie de la méga commande (ma plus grosse à vie!) de la cliente. Les enfants ont mis la main à la pâte pour m'aider à tout peser, étiqueter, emballer, vérifier (en échange de temps supplémentaire à l'ordi :o)). Mon Tout-Doux est devenu un pro du calcul à qui je voue grande confiance.

lundi, décembre 07, 2009

Avoir des enfants

Un matin où la coopération fut difficile et où le ton de ma voix vient de descendre d'un octave. Pendant que j'habille Béatrice, après avoir enfin obtenu coopération de la part du récalcitrant...

Frédéric: "Maman, avant, t'étais une madame et pis là Béatisss est sortie par ta vuv' et là t'es devenue une maman, haaan?"

-Hm...

-TOUTES les madames, elles sont des madames et pis quand des bébés sortent de leur ventre, elles deviennent des mamans, haaaaan?

-Pas toutes les femmes. Il y a des femmes qui n'ont pas envie d'avoir d'enfants.

-Pouurquoiii? (attristé de cette abomination féminine)

-Eh bien, parce qu'avoir des enfants, ça donne beaucoup de travail aux parents: il faut s'occuper d'eux, se réveiller la nuit pour faire boire les bébés, préparer des repas, les aider à faire leurs devoirs, ramasser leurs traîneries, répéter pour qu'ils se préparent le matin. Avoir des enfants, ça apporte beaucoup de bonheur mais aussi beaucoup de responsabilités. Il y a des femmes qui ne sont pas prêtes à partager leur liberté avec des enfants.

Il baisse les yeux, réfléchit. Je lance sur mon épaule les quarante-six sacs à apporter, prends le bébé dans le bras restant et saisis avec les deux doigts de libre deux petits sacs que je tends à Frédéric, extension officielle de mes bras surchargés.

Docilement, il prend les sacs et lève soudainement vers moi des yeux pleins de compassion pour les femmes à la vuv' intacte: "Et pis les enfants, ça chiâle tout le temps aussi."

*

C'est pas moi qui le dis.

Trop

Il y a trop de langues que j’aimerais apprendre, trop de talents que j’aimerais développer, trop de gens que je voudrais connaître, trop de livres que je voudrais lire, trop de références que je voudrais comprendre, trop d’heures de sommeil que je rate, trop de métiers que j’aimerais exercer, trop de sortes de crèmes et de savons que j’aimerais concocter, trop de cours auxquels j’aimerais m’inscrire, trop d’endroits que je souhaiterais visiter, trop de montagnes que je voudrais gravir, trop de blogs que je voudrais prendre le temps de lire.

Trop de choses resteront inaccomplies à la fin de ma vie. C’est ainsi. Il y a trop d’expériences à vivre, trop de choses à découvrir.

Je ne sais pas s’il faut se réjouir de la diversité des choix qui s’offrent à nous ou se désoler de n’avoir pas le don d’ubiquité, l’argent, le temps et les possibilités à profusion pour tout goûter.

Les gens les plus satisfaits sont ceux qui prennent une décision et qui choisissent de l’assumer sans regretter tout ce qu’ils auraient pu faire d’autre. Que de sagesse chez ces personnes qui renoncent à l’infini pour se restreindre et apprécier leur choix !

dimanche, décembre 06, 2009

Quelques uns. Encore.

J'ai beaucoup, énormément, passionnément savonné ces dernières semaines. Voici quelques unes de mes fiertés.

Savon karité amandes à base de beurre de karité (doh!), beurre de cacao, huiles d'olive, de palme, de coco et d'avocat. J'en avais déjà fait l'an dernier mais la fragrance d'amandes n'était pas restée à mon goût. J'en ai mis plus cette fois et ils sentent vraiment trop bon!



Celui-ci, c'est un favori chez ceux qui utilisent mes savons: savon doux aux fleurs de calendula, palmarosa et camomille.



Ici, un coup de coeur pour l'odeur douce et la texture crémeuse du savon: Savon ultra-doux au cappuccino. J'ai craint qu'il ne durcisse pas mais non, ça se fait lentement mais sûrement. À base d'huile d'avocat, huile de coconut, beurre de karité et huile d'olive.



La couleur de celui-là suggère un savon très doux et il l'est. C'est un savon pour peaux sensibles au karité, lavande et calendula. J'ai hâte de le tester sur ma peau!



Un incontournable, celui que je vends le plus: lavande romarin. Toujours très apprécié, crémeux et bien moussant.



Une nouvelle fragrance que j'ai essayée et qui me plait: framboise noire vanille de chez Voyageur. Savon à base de huile de pépin de raisin, huile d'olive, huile de coconut, huile de maïs, beurre de cacao et argile rouge. Tout à fait réussi. J'adopte.



Le dernier me laisse perplexe. C'est un savon citron-pavot tout ce qu'il y a de plus réussi. Le hic, c'est que la nouvelle fragrance citron que j'ai essayée (Voyageur) sent exactement la même chose que le M.Net. :0S



Quelques unes de mes créations qui s'apprêtent à quitter la maison.



J'ai trouvé un système pour classer tous mes savons, la gestion n'avait plus d'allure. Là, je suis efficace et organisée! :o)

samedi, décembre 05, 2009

Être sage...et vacciné

J'aime bien voir mon amoureux s'indigner à en exercer son devoir de citoyen. J'approuve.

Mme Francine Charbonneau
Députée de Mille-Îles

Objet : La vaccination du Père Noël.

Bonjour Madame Charbonneau,

Je vous écris afin de vous faire part de ma grande indignation devant cette initiative du directeur de la santé publique de Montréal de faire un spectacle en vaccinant le Père Noël. Puisqu’il s’agit d’un dossier relevant du gouvernement provincial, j’espère que vous pourrez recevoir et relayer les avis des gens de votre comté aux personnes concernées.


Cette mise en scène me paraît grotesque et impertinente. Impertinente parce qu’il n’y a aucun intérêt à convaincre les enfants des bienfaits de la vaccination. Ce sont aux parents d’assumer leurs responsabilités et d’amener (ou non) leurs enfants pour recevoir le vaccin. Les enfants de six mois à 11 ans sont déjà vaccinés dans une proportion de près de 60 % et les autobus continueront de reconduire les écoliers dans les centres de vaccination d'ici Noël.
Les seuls enfants capables de décider s’ils se feront vacciner sont ceux qui ont déjà leurs 14 ans ; d’après moi, ce n’est pas le Père Noël qui les fera changer d’avis !

Grotesque, maintenant, parce qu’on utilise un symbole universel dont la vocation dépasse les préoccupations temporelles de la présente situation médicale. Le Père Noël, c’est l’incarnation de l’esprit de Noël, c’est la représentation de la joie, de l’esprit de coopération, de l’altruisme et de la générosité qui caractérisent cette si belle période des fêtes. En l’amenant se faire vacciner, on lui enlève son caractère « sacré », ou si vous préférez, son caractère spécial et particulier qui le rend toujours de bonne humeur, en santé et détaché des contraintes terrestres. Le père Noël a déjà une mission d’envergure, soit celle de propager sur terre un esprit de joie et de paix. Ne lui en mettez pas plus sur les épaules.

Sur le site canoë.com, le journaliste Éric Yvan Lemay ironise « Va-t-on recruter Youppi pour convaincre les partisans du Canadien de recevoir leur dose ou encore Michaëlle Jean pour attirer les membres de la communauté haïtienne ? C'est la mode depuis que le ministre Bolduc s'est fait vacciner devant les caméras. » À mon avis, les symboles choisis auraient été à ce moment plus appropriés.

Je vous remercie de transmettre mon message afin d’éviter de nouvelles utilisations du Père Noël ou d’autres symboles reliés aux enfants.


J’en profite évidemment pour vous souhaiter de joyeuses fêtes, avec votre famille et vos amis,

Grand-Homme


Références :
Gouvernement du Québec, Le Père Noël se fait vacciner Vendredi
http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Decembre2009/03/c7660.html
Canoë.com, Pourquoi vacciner le Père Noël
http://www2.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2009/12/20091204-081300.html

CC. :
Agence de la santé et des services sociaux de Montréal

Association des Pères Noël de la province de Québec

Pathétique

Le Père Noël se fait vacciner.

Où s'en va-t-on?

jeudi, décembre 03, 2009

Le bateau

N’espérez pas trop candidement pouvoir vous allonger sur la causeuse de la salle à manger à la maison en attendant que le repas soit prêt. Que nenni. Fils Aîné a mis la vie de Frédéric en danger en tentant de ce faire. Ce dernier l'a échappé bel.

La causeuse, depuis un bon moment déjà, n’est plus une causeuse. C’est un bateau (à vrai dire, à peu près tous les meubles de la maison ont changé de vocation ces dernières semaines, passant du train à la cabane, de la cabane au bateau, du bateau à la Base). Le moindre bout de peau humaine qui en pendouille risque de se faire dévorer par les voraces requins qui rôdent.

Fils Aîné, donc, de s’étendre sur le divan, pensant relaxer un peu de son épuisante vie d'adolescent. Au moment où il s'apprête à enfin expirer son stress quotidien, Frédéric d’accourir, complètement paniqué, en pleurnichant quelque chose d’incompréhensible. Essayant désespérément de grimper sur la causeuse occupée par son frère (qui n'a aucunement conscience qu'il est sur ZE bateau), il est impitoyablement repoussé par l’aîné qui questionne en grognant cette hystérie infantile subite.

-Mais à quoi est-ce que t’as pensé Fils Aîné? Laisse-le embarquer, VITE, il va se faire manger par les requins!!!, je fais.

Fils Aîné, ado inconscient ne réalisant pas l'ampleur du danger: "Quoi?" (tandis que Frédéric se débat vigoureusement sur le planch...euh, dans la mer, tentant de repousser de ses coups de pieds les puissantes mâchoires).

L’aîné s’indigne, grogne, Frédéric panique en proie aux méchants requins qui se délectent déjà de la simple idée de sa chair fraîche, je me dois de mettre de la pression à l’aîné sacrifiant sans scrupule son cadet sans défense. Fils Aîné finit par quitter le bateau (bravement, à la nage) en grommelant pour sauver la vie du petit et aller mourir en martyr.

Maudite maison de fous, plus moyen de relaxer tranquille.

Des requins…non mais franchement…